Madame de Sévigné
- Madame de Sévigné est femme élégante, vieillotte du point de vue des élèves et une grande bavarde. Elle écrit des lettres assez longues, marrantes pour certains et ennuyeuses pour d’autres. Dans ses lettres elle utilise souvent l’exagération et l’énumération ce qui rend parfois pour certains la lettre pénible à lire.
- Exemple : « Je m’en vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe, la plus singulière, la plus extraordinaire, la plus incroyable, la plus imprévue, la plus grande, la plus petite, la plus rare, la plus commune, la plus secrète jusqu’aujourd’hui, la plus brillante, la plus digne d’envie : enfin une chose dont on ne trouve qu’un exemple dans nos siècles passés, encore cet exemple n’est – il pas juste ; une chose que l’on ne peut pas croire à Paris (comment la pourrait-on croire à Lyon ?) ; une chose qui fait crier miséricorde à tout le monde ; une chose qui comble de joie Madame de Rohan et Madame d’Hauterive [3] ; une chose enfin qui se fera dimanche, où ceux qui la verront croiront avoir la berlue ; une chose qui se fera dimanche, et qui ne sera peut-être pas faite lundi. Je ne puis me résoudre à la dire ; devinez-la :je vous le donne en trois. Jetez-vous votre langue aux chiens ? Eh bien ! il faut donc vous la dire : M. de Lauzun épouse dimanche au Louvre, devinez qui, je vous le donne en quatre, je vous le donne en dix, je vous le donne en cent.« Madame de Sévigné, Lettres, Lettre à Monsieur de Coulanges, 15 décembre 1670.